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Aux portes du Temple

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Les XVIIème et XVIIIème siècles voient fleurir un art religieux fastueux. Le grand genre des leçons de Ténèbres se développe, à Versailles bien sûr, mais aussi en Province grâce à des compositeurs comme Sébastien de Brossard. Les auditeurs se pressaient aux offices des ténèbres qui permettaient, pendant la période de contrition de la Semaine Sainte, d’entendre les chanteurs les plus célèbres du moment.

L’Ensemble Il Caravaggio fait entendre un aspect moins connu dans l’art des leçons de Ténèbres. Rarement données, les Lamentations de S. de Brossard sont pourtant un exemple grandiose de l’art vocal déployé dans ce genre. Musicien autodidacte, Brossard fut maître de la chapelle de Strasbourg, puis de Meaux, où il côtoya l’orateur fougueux bien connu de son temps, l’évêque Bossuet. Il fut actif dans la publication d’ouvrages destinés à la bibliothèque du Roi, dont ses Lamentations du Prophète Jérémie, publiées en 1721. Brossard se permit quelques écarts au genre classique des leçons. Son amour de l’italien le conduisit à préférer la référence aux Lamantazioni del profeta Geremia à l’usage de l’appellation française en vogue pour intituler son œuvre. De plus, alors que les leçons étaient généralement composées pour voix de dessus, Brossard attribua sa deuxième Leçon du Vendredy Saint à une voix de taille (ténor), indication rare dans le genre des Lamentations à une voix.

En écho poétique aux Lamentations, l’ensemble de motets à deux et trois voix d’hommes que forment les Élévations offre un contrepoint fougueux, défendant une ligne vocale intense et propice au théâtre musical du motet sacré.

 

 

 

Durée 1h10

Leçons de Ténèbres, S. De Brossard

Elévations à trois voix, S. De Brossard

 Baryton

Guilhem Worms

 Baryton

Christophe Gay

 Mezzo-Soprano

Anna Reinhold

 Haute-contre

Benoit-Joseph Meier

Orgue et direction

Camille Delaforge

7 artistes

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